La maladie de Parkinson pour tous (2) : Modopar vite (et reviens tard)

Au terme de la lecture de la première partie de ce billet, vous avez je l’espère pu mieux entrevoir les bases de la physiopathologie de la maladie de Parkinson (ou alors, ceux qui ont abandonné en cours de route sont devenus d’authentiques spécialistes de la trépidante vie des mollusques). Je vais maintenant revenir sur la manière de soigner les patients qui en sont atteints.

C’est comme Monsieur Jourdain : vous connaissez ce traitement sans le savoir.
Les principes sont simples : ce n’est ni plus ni moins que de la gestion de quantité d’hormones en fonction des besoins. Autant dire que si vous savez traiter le diabète vous savez traiter la maladie de Parkinson.
Chez le diabétique vous surveillez la glycémie. Trop haute vous augmentez le traitement, trop basse vous le diminuez. En début de diabète vous préférez Lire la suite

La maladie de Parkinson pour tous (1) : stupeur et tremblements

Après que Boutonnologue nous a raconté comment elle a sauvé une rhinite, l’économie française, et le monde, avec du Ciflox®, on se sent tout petit petit.
Mais il existe un avantage non négligeable à cela : si ce que j’écris vous semble fade, je pourrai toujours m’en sortir avec l’excuse que c’est de sa faute à elle, parce que maintenant que vous êtes habitués à ça :

on ne pourrait pas complètement vous en vouloir d’avoir du mal à vous passionner pour ce qui va suivre :

Je vais donc tenter ma chance avec : la maladie de Parkinson (tadaaaam !)

Comment introduire ce sujet ?
Pour les neurologues qui aiment ça (et j’en suis), c’est un peu l’équivalent de l’herbe à chat pour les félins : on peut passer des heures à se rouler dedans sans se lasser. La raison est simple : ça englobe toute la neurologie possible et imaginable. Il y a des circuits bien compliqués, des termes bien greco-latino-klingons, et des examens purement cliniques particulièrement subtils ! En revanche pour les autres neurologues, en particulier pour les neurovasculaires, c’est la punition ultime. Je vais donc tenter de vous démontrer qu’ils ont tort comme à leur habitude.

Pour vous prouver que, nous autres neurologues, sommes des êtres cultivés (et pour vous permettre ni vu ni connu de Lire la suite