Merci pour ce moment

Quand un couple arrive à la fin du printemps avec déjà un pied dans l’automne (42 pour moi, 38 pour ma moitié) et qu’il cherche à avoir un enfant, ce n’est pas aussi simple que lorsque les fleurs bourgeonnent et la sève déborde des arbres dès qu’on les touche. Après deux années d’essais infructueux (pas merci Mère Nature), on nous dirige vers Mère la Science, et on me demande notamment d’aller faire un spermogramme.

Kezakoidon un spermogramme ?
1- La vente de semence au poids (« Y a un peu plus, je vous le laisse ma p’tite dame ? »)
2- Une analyse des spermatozoïdes pour voir la quantité, la qualité, la vivacité et la fertilité de l’émission ?

Je file donc sur la grande toile afin de trouver des témoignages sur le déroulement de cette cérémonie mais je ne trouve pas de quoi m’éclairer. Premier résultat : un récit érotique. Deuxième résultat : une histoire succincte, brève et plutôt technique. Troisième résultat : un touchant témoignage.

Je ne sais pas vraiment ce qui m’attend. J’ai vécu jusqu’ici sans me poser la question de ma fertilité, comme un bien acquis à la naissance. Est-ce que la vie va me permettre de devenir père ou vais-je devoir Lire la suite

La peau qui m’habite

Il s’appelle Branldon, il a 18 ans et une maladie des muqueuses sacrément mystérieuse (et un peu grave aussi). Si je donnais dans la blague facile, je dirais que tout le monde sèche sur ses muqueuses. Notre dernier espoir de parvenir à un diagnostic, c’était de biopsier LE truc qu’on n’avait pas encore biopsié, à savoir son prépuce anormalement collé, en réalisant une posthectomie à visée diagnostique.
Sans vouloir vexer personne ou minimiser quoi que ce soit, quand on pense que la vie peut tenir à un prépuce, on se dit qu’on est bien peu de choses…

Je ne vous cache pas que les chirurgiens n’étaient pas passionnés par l’affaire, rapport au fait qu’une circoncision, c’est pas trop avec ça que tu vas avoir le prix Nobel, mais à bons coups d’arguments fella fallacieux, j’avais fini par en trouver un d’accord pour le faire.
Mais quand j’étais allée lui expliquer que surtout, SURTOUT, il faudrait faire bien attention à Lire la suite

La migraine pour tous

Peu de neurologues le reconnaîtront, mais la migraine est un truc potentiellement pénible en consultation car les patients ont vraiment la vie gâchée sans pour autant qu’il ne soit nécessaire de systématiquement voir un spécialiste. Je vous propose donc un petit guide de prise en charge partiellement subjectif (vous verrez pourquoi après).

Pour se simplifier les choses, il faut distinguer trois types de traitements : les immédiats simples, les immédiats complexes et les préventifs.

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Les immédiats simples sont les AINS… et C’EST TOUT ! (pas de paracétamol ni de tramadol car ces deux-là favorisent les céphalées chroniques quotidiennes ou de façon abrégée : CCQ).
Si comme moi vous êtes de gros fainéants et ne voulez pas retenir tous les « me too » parmi les AINS, retenez 1/ kétoprofène et 2/ ibuprofène.
Pour le kétoprofène, la bonne dose était de 150 mg. La galénique a été modifiée pour une forme à 100 mg « pour éviter les intoxications » (on ne rigole pas). Et comme on s’est aperçu que c’était moins bien et que du coup, les migraineux en prenaient deux (…), on a tenté de le réinventer sous la forme du Profemigr® 150 (quasi introuvable).
Pour que l’AINS marche il faut Lire la suite