Un brin de Causette

Chère Causette, chère Pauline Marceillac,

Je suis pédiatre, femme, mère, lectrice. Ce mois-ci, comme parfois, j’ai acheté Causette. Parce que j’en aime bien le ton, le contenu, parfois même les partis pris. Mais ce mois-ci, aussi, il y a un article de quatre pages [1] qui traite d’un sujet que je connais bien.

L’oncologie pédiatrique.

C’est dans cette sur-spécialité que j’ai choisi de me former, depuis maintenant quelques années, à l’hôpital et dans un laboratoire de recherche. J’ai bien sûr déjà entendu parler de Mme Delépine.
Le fond des choses, de son approche, de ses points de vue, je les connais. Ce n’est (presque) pas ça qui me gêne. Mais plutôt l’article que vous avez rédigé en regard.

J’entends bien que le milieu médical, et peut-être encore plus celui de la recherche clinique, peuvent paraître obscurs. Je constate malheureusement que vous ne donnez absolument pas au lecteur/à la lectrice les clefs pour mieux Lire la suite

Strangers in the night

Ça commence toujours par une absurdité, une connerie, une sollicitation de survenue inopportune, qui vous plonge dans le désarroi et vous laisse une cicatrice moche et dégoûtante.

Parfois le goût amer dans la bouche a comme origine un simple message laissé sur un répondeur, et écouté en sortant de cours : « Allô oui c’est l’hôpital ! Vous faites partie des étudiants en médecine qui travaillent comme aide-soignant ? Votre carte d’identité est périmée, on peut pas faire votre contrat, et on peut pas Lire la suite

T2Amours (mon pays et Paris)

Sur la place de Tibourg, sous les platanes, en face de la fontaine.
Maguy de Michun, Annabelle Micheux et Marie-Micheline Michois, arborant des chevelures grises (aux discrets reflets violets) parfaitement permanentées, ont pris place sur le banc en pierre, en appui sur leurs cannes. Un peu plus loin, une femme plus jeune, une marginale, mademoiselle Leïa, est appuyée contre la rambarde protégeant les ruines de la vieille tour de guet, et semble parler avec une boîte de conserve.

Les trois vieilles dames palabrent vivement. Il faut savoir Lire la suite